Le principe de la série photographique
Quand on parle de série, on pense à un ensemble, formé de différents éléments qui assemblés les uns aux autres forment un tout.
Pour la série photographique, c’est pareil. Tout repose sur une cohérence : choix du cadrage ; de la focale utilisée ; de la distance avec son sujet ; de la façon de le placer dans son environnement ; de l’utilisation de la couleur ; ou encore du message que l’on souhaite véhiculer avec sa série.
Dans le cas ci-dessus, l’objectif était de faire une série photographique qui reposait sur le principe de répétition quasi à l’identique, où seuls les personnages changeaient. Un peu comme a pu le faire le couple de photographes Bernd et Hilla Bescher qui a, dans les années 50, consacré une partie de son travail à une série sur des bâtiments industriels, toujours cadrés à l’identique, à la même distance, avec un ciel nuageux blanc pour mieux en détacher le sujet. Pour découvrir leur travail, c’est par ici.
Mais une série photographique peut aussi reposer sur un message. Ou tout du moins une interrogation que l’on souhaite partager avec ses lecteurs. C’est aussi ce que j’ai voulu ajouter à cette série en photographiant des touristes au Trocadéro, tous bien sûr, équipés d’appareils photo en vue de s’immortaliser avec la tour Eiffel en arrière plan. Car aujourd’hui, tout le monde est potentiellement photographe. Cette nouvelle ère de l’image à profusion et de la capacité de chacun à saisir un événement à n’importe quel moment, était un point sur lequel je voulais interroger. Sans même prendre la parole, il est aujourd’hui possible pour tout un chacun de transmettre et de partager en quelques clics ce qu’il se passe à côté de nous. L’appareil photo incarne donc ici cette nouvelle voix…