Qu’est ce qu’un bon photographe aérien ?
(photo réalisée au Maroc, à bord d’un hélicoptère, pour le port Tanger Med)
Un bon photographe aérien, c’est avant tout un photographe qui ne souffre pas de vertige. C’est bête à dire comme ça, mais c’est essentiel !
La première fois que je suis montée à bord d’un hélico (une petite libellule de la gendarmerie Marocaine), sans porte (pour faciliter les prises de vues), accrochée par une simple ceinture d’avion, équipée de mon matériel… Je n’en menais pas large, moi qui me pensais un tantinet téméraire !
Bref, ça secoue, c’est bruyant, c’est haut et vous voyez les pales d’assez… prêt. Donc avant d’engager un photographe aérien assurez-vous qu’il ou elle soit solide.
Sinon, sur le principe photographique, un photographe qui à l’oeil, et surtout le sens de la composition sera surement un bon photographe aérien. Car le principe reste le même : faire de la photo, qui fonctionne et respecte les règles de construction de l’image.
Les photos a attendre du photographe aérien :
> Vues générales et photo descriptives ; détails et photos subjectives (bé oui, c’est pas tout les jours qu’on voit « la terre vue du ciel » non ?) avec des parties pris graphiques…
Bref, tout ce qui donne à voir le projet ou le sujet de façon différente ! D’en haut bien sûr, mais aussi dans un contexte immense que nous, petits terriens, n’imaginons pas bien en temps normal !
Le matériel à prévoir :
> Si vous êtes en hélico pas le peine de prévoir la « grosse berta » de l’objectif à savoir le 200-400 mm qui pèse 3,5 kg pour info… Le principe de l’hélico est de pouvoir s’approcher, contrairement à l’avion en étant très mobile et réactif. Pour moi 2 types de focales suffisent : le 70-200 mm si vous prenez de la hauteur ou que vous vous éloignez et le 24-70mm pour le vues plus rapprochées en plan large.
Le comportement du photographe aérien et le choix du moment :
A bord d’un hélicoptère, le chef ce n’est pas le photographe, c’est le pilote ! Et c’est bien normal. Donc, avant le décollage, briefing obligatoire entre les deux pour synchroniser les attentes de l’un (le photographe) et l’itinéraire de l’autre (le pilote). Raison pour laquelle le photographe aérien devra être au clair sur le type de photos (cadrages et points de vue) qu’il souhaite ou doit réaliser pour son client. Il devra également être en mesure de communiquer avec le pilote, et de se faire comprendre lorsqu’un point de vue manque dans ses prises de vues, tout doit être fait lors du seul et même vol !
Quant à la météo, c’est difficile de déprogrammer un rdv avec la gendarmerie qui vous fait monter à bord… Mais si possible, choisissez toujours les plus belles heures au niveau de la lumière, à savoir tôt le matin, ou tard dans l’après midi.
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