La photographie de cuisine ou l’art d’observer
J’ai choisi d’illustrer ce second article consacré à la photographie de cuisine avec ce montage photo rigolo créé à l’occasion du Festival International de la Photo Culinaire, car pour moi, c’est un assez bon résumé de ce que la photographie de cuisine représente : du temps, de la patience, de l’observation, de la gourmandise mais aussi des tâches !
Quoi dire de plus sur la photographie de cuisine que je n’aurai pas abordé dans mon précédent article ? Quelques infos complémentaires :
1. Une mise en scène soignée. Si vous avez un peu de place chez vous (Parisiens désolée…) n’hésitez pas à conserver les petites boites, les cagettes, les pots de confitures, de yahourts ou de crème, des chutes de bois, de tissus, des graines en tous genres, de la vaisselle ancienne qu’elle soit rétro ou psyché, bref, tout ce qui est inutile au quotidien mais précieux pour re-créer une ambiance…
2. Où prendre sa photo de cuisine ? On va éviter le garage et son unique néon. A moins que vous souhaitiez donner un côté SF à vos macarons couleurs schtroumpf ? On réfléchit donc bien à l’emplacement qui accueillera la photo. Près d’une fenêtre pour ceux qui n’ont pas d’éclairage artificiel adapté, ou qui préfèreront travailler avec une lumière plus délicate… Mais dont vous serez tributaire. Prévoyez de vous fabriquer un réflecteur en polystyrène blanc, noir, ou argenté, ça peut vous être utile pour renvoyer la lumière de votre fenêtre sur la zone qui n’est pas directement exposée. La vidéo en anglais pour construire un réflecteur.
3. Le format de fichier à privilégier est bien sûr le RAW si vous disposez d’un logiciel d’édition comme Lightroom ou Bridge, ce type de fichier « brut » est celui qui détient le plus d’information sur votre image. C’est le plus complet, mais aussi le plus lourd. Une fois importé dans Lightroom par exemple, il vous permettra n’importe quel type de retouche et de post prod : luminosité, balance des blancs, contraste, vibrance, ajout de netteté, baisse du bruit… Ce que vous permettra beaucoup moins facilement le format Jpeg qui lui, est plus léger, mais aussi plus compressé et disposant donc de beaucoup moins d’informations… A vous de voir selon votre niveau, vos envies et surtout vos moyens informatiques. Mais n’oubliez pas que la photographie du cuisine, c’est aussi pas mal de post prod…
4. Portrait ou paysage ? J’ai envie de vous dire que c’est comme vous le sentez, et que c’est surtout en fonction de votre composition. Un smoothie dans un haut verre transparent imposera plus facilement un format vertical, alors qu’une planche de charcuterie, plutôt horizontale, comme ça spontanément ;) Mais à vous de voir. Par contre, niveau cadrages, bougez ! C’est comme la portrait, et la photo en général. Il faut chercher son cadrage, et ne jamais se contenter d’un premier choix. Regardez où se trouve votre lumière, et jouez avec : plongée, décentrée sur la droite, sur la gauche… cherchez encore et encore, votre photo se trouve peut être là où vous ne l’attendiez pas !
Comme je le citais en intro, il existe pour les vrais fondus de photographie de cuisine le Festival International de Photo Culinaire, pour les pro et le grand public. Par contre, j’ai l’impression qu’il n’y a pas d’édition prévue pour 2014… ?!
Sinon :
Pour découvrir les 5 commandements de la photo culinaire, c’est là
Pour lire mon article sur les réglages techniques de la photo, c’est par ici
Mon article sur la Mise Au Point (MAP) en photo, cliquez là
A vos boitiers…