Photographie culinaire : faire du beau avec du bon…
(photo réalisée pour les Moulins Bourgeois)
J’ai faiiiim !! J’ai faim, j’ai faim, j’ai faim !!! Oui, nous sommes tous un peu des animaux parfois… Mais des esthètes aussi ! Les plats mijotés de nos grands mères ont beau de ne pas être spectaculaires d’un point de vue graphique, les rendre beaux et raffinés c’est un gros boulot. Oui, la photographie culinaire c’est beaucoup de maîtrise technique mais aussi de créativité !
La photographie culinaire en 5 commandements :
1. La nature morte tu aimeras. Et oui, la photographie culinaire c’est surtout l’art de la composition ! Les volumes, le rythme et la trajectoire de votre regard sont essentiels. Si vous vous lancez, soyez attentif au choix des associations de matières, de volumes, et de couleurs… En gros, faites, défaites, et refaites jusqu’à ce que votre composition soit équilibrée tout en valorisant votre plat.
2. De la gourmandise tu éprouveras. Pour faire saliver en photo, il faut être gourmand. Même si rendre beau est important, sublimer les petits détails qui feront le succès de votre image est essentiel : le crémeux d’un sauce, le fondant du crème, le doré du… Bref, observer et ressentir ce que le cuisinier à préparé, pour lui rendre hommage, et transmettre à votre tour…
3. La sobriété et l’élégance tu chériras. La photographie culinaire c’est aussi l’art de faire rêver en emmenant le spectateur dans un autre monde : celui d’une belle table champêtre, d’une élégante brasserie, d’un restaurant 5 étoiles,… ou d’un pub anglais ! Pour ça bien sûr, rien ne sert de recomposer un décor entier ni d’utiliser tout l’attirail cliché de chacun de ces décors. Un ou deux éléments caractéristiques de-ci de-là intégrés à votre composition feront l’affaire. Mais pas n’importe lequel et n’importe comment. Apprenez à faire le bon choix du ou des accessoires…
4. La lumière tu soigneras ! En photo, on écrit avec la lumière. Et c’est encore plus le cas en photographie culinaire ! Lumière naturelle ou sophistiquée d’un studio ? C’est à vous de choisir en fonction de votre plat. Un plat traditionnel ou rustique collera forcément mieux avec une lumière naturelle, si vous en obtenez suffisamment là où vous shooter. Pour la lumière artificielle, c’est là aussi une histoire de composition : devez-vous éclairer votre fond ? L’ensemble de votre assiette de façon uniforme ? Un détail en particulier qui fait tout dans le plat (ex : une crevette mise en exergue) ? Pour vous donner une idée de jusqu’où on peu aller dans l’art de composer avec la lumière pour la photo culinaire, jetez un oeil à cette vidéo très instructive !
5. Les choix techniques tu adapteras. Oui, la technique encore une fois… On ne raconte pas la même chose entre une faible et une grande profondeur de champs. Idem pour le choix de votre focale… Un zoom sera sans doute plus adapté à ce type de photo, qu’un grand angle ! Pour revenir sur ma page dédiée à la base technique en photo et refaire le point, c’est par ici !
Voilà pour cette fois-ci. A vos boitiers !